Emploi : Etudiante Age : 29 Localisation : Derrière mon écran d'ordinateur... Messages : 201 Date d'inscription : 07/06/2014
| Sujet: La folie la guette - Lyra & Ethan Ven 11 Juil - 7:33 | |
| Ethan & Lyra
Le réveil sonne. Bip, biiip. Bip, biiip. C'est bon, ça va, j'ai entendu.
Je tape le sommet de l'engin d'un coup sec, furieux. Pas envie de me réveiller, pour une fois que je dormais bien, sans monstres pour me réveiller épuisée comme si j'avais couru un marathon. Frustrée, je regarde l'heure. Comme tous les matins, mon réveil sonne à 6h30. J'ai une heure de battement avant de prendre le bus, même si je n'ai besoin que de trente minutes pour me préparer, je préfère avoir de la marge. Beaucoup de marge. C'est encore mieux parce que je peux me recoucher après.
Aujourd'hui, fait rare, je suis parfaitement réveillée, et je n'ai qu'à sauter hors de mon lit pour atterir sur le plancher tiède de ma chambre. Le bois craque sous mes pas. J'aime ce bruit, l'odeur des planches. J'ouvre le rideau qui sépare ma chambre du mini-dressing dans lequel j'entrepose ma garde robe. Je choisis une tenue simple, heureuse comme jamais de ne plus avoir d'uniforme à porter pour aller en cours. C'est le seul avantage que j'ai trouvé à cette université américaine dans laquelle mes parents m'ont inscrite pour continuer mes études.
Bien sûr, il y a aussi Alex, mais ce n'est pas pareil. Ce n'est pas comme porter toute la journée une chemise identique à celle des autres filles de l'école, porter une jupe plissée noire par tous les temps, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige. On se débrouille avec des collants mais c'est toujours l'horreur. Pourtant je ne peux pas m'empêcher de regretter le confort d'Oxford. Ses couloirs à l'architecture ancienne, magique, tellement inspirante. Ses profs de langue.
Je soupire. L'Amérique me paraît bien insipide comparée aux campagnes anglaises de mon enfance. Stoppant net cet afflux de pensées, j'enfile ma tenue du jour. Un slim bordeaux, une chemise gris foncé. Je suis tellement habituée aux chemises à manches courtes d'Oxford que porter autre chose me dérange presque. Un coup d'oeil vers mon agenda m'indique qu'aujourd'hui est la journée conférences. Je souris. Je vais me régaler. Dans mon sac, je fourre ma trousse, mon précieux cahier à spirales, indispensabe, mon ordinateur portable dans sa pochette. Je descend en chantonnant. J'ouvre la trappe de ma chambre, l'escalier en hélice grince sous mon poids. Bruit désormais familier que je commence à apprécier à sa juste valeur.
Je croise ma soeur dans le couloir, elle m'ébouriffe les cheveux et me décoiffe juste pour m'énerver. Je m'échappe souplement d'elle et passe devant mon père plongé dans ses dialogues. Un nouveau film, sans doute. Ma mère est déjà partie. 6h50.
J'entre dans la cuisine et me régale de pancakes, que j'asperge de sirop d'érable. Encore une nouveauté de ce nouveau pays, que je trouve plutôt agréable comparée au beurre de cacahuètes, écoeurant.
7h00.
Le bus arrive dans trente minutes et j'ai encore du temps devant moi. Mon sac posé sur mes genous, je m'enfonce sur le canapé devant une série. Je n'aurais pas le temps de regarder l'épisode entier mais je m'en fiche, ces quelques minutes suffisent pour m'inspirer de nouvelles scènes. Paaarfait.
7h25. Bus dans cinq minutes.
Il me suffit de sortir sur le perron et de marcher jusqu'au coin de la rue, où Alex m'attend, adossé contre un muret. Je le salue d'un geste joyeux de la main et il me répond en enlevant ses écouteurs. Il m'attire ensuite vers lui et je le laisse s'emparer de mes lèvres. Mmh. Rien de mieux pour se réveiller totalement.
Le bus arrive. Vingt minutes de trajet avant de s'asseoir dans l'amphi. Je me blottis contre lui, une fois installés dans le bus jaune et noir. Il fait beau, ce matin. Dommage qu'on doive rester enfermés toute la matinée. Je suis parfaitement sereine quand j'entre avec Alex dans l'université. On se dirige vers l'amphi en silence, depuis le temps, on n'a plus besoin de mots pour pouvoir se comprendre.
L'ordinateur dans mon sac commence à peser son poids. Tant mieux, on entre maintenant dans l'amphi et on choisit les meilleures places, au milieu des rangs. Juste au centre devant l'espèce de piédestal depuis lequel le conférencier racontera sa vie. L'amphi devient de plus en plus bruyant à mesure que les élèves entrent. Et le silence se fait quand le conférencier débarque sur l'estrade.
Je me fige, glacée. L'ambiance a changé d'un coup. Normal : j'ai déjà vu cet homme. Ailleurs. Quand j'étais encore enfermée dans ma tête.
Je dois encore rêver.
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Emploi : Politicien/démon Age : 37 Localisation : Dans mon bureau (dans mon lit) Messages : 70 Date d'inscription : 19/06/2014
| Sujet: Re: La folie la guette - Lyra & Ethan Mar 22 Juil - 14:24 | |
| La folie la guette
Ethan essaya de garder un minimum l'attention des élèves puisqu'on le payait grassement pour ça. La conférence se déroula tranquillement. Lorsqu'il eût posé des questions à un jeune homme prénommé Alex (personne dont il allait s'occuper... à sa façon), il ne put s'empêcher de voir qu'il lançait sans cesse des coups d'oeil vers une jeune fille assise à côté de lui avant qu'il ne vienne sur l'estrade. Et le déclic arriva presque instantanément : il avait déjà hanté... comment déjà...? Lyra ! Lyra Shelter. Il allait donc pouvoir faire d'une pierre deux coups. Tandis qu'il détruirait Alex à petit feu, il continuerait à hanter Lyra, sans qu’elle le sache elle-même. Et si quelque sentiment inutile s'était installé entre eux, leur humeur respective le détruirait... Ethan trépignait d'impatience. Après la réunion, Ethan décida de jouer un vilain tour bien vicieux à Lyra. Un tour qui la ruinerait pour toujours… Il fallait sortir le grand jeu. En rentrant chez lui au volant de sa Mercedes décapotable d'un gris métallique, il réfléchit à la manière de le faire au mieux sans éveiller de soupçons. Il prit une douche, se recoiffa, enfila un costume Armani d'un noir de jais taillé sur mesure (être maléfique n'était pas synonyme d'être débraillé) et se mit à faire les cents pas. Lyra avait encore une demi-heure d’études avant de rentrer chez elle selon lui, ce qui lui laissait le champ libre pour une… « petite farce ». Ethan se mit à espérer que la Voyageuse regardait quotidiennement le journal télévisé. Quel beau pays que l’Amérique… Depuis l’assassinat de Kennedy, tout le monde en faisait un fromage dès lors que la vie d’un président était menacée. Tout démon possède un arsenal chez lui, et Ethan avait depuis longtemps un peu de C4 dont il cherchait une utilité quelconque… Il glissa tout l’explosif qu’il possédait dans un colis, le plaça dans le coffre de sa voiture et se rendit au plus proche bureau du United States Postal Service. Avant d’y entrer, Ethan marqua sur le colis l’adresse de l’envoyeur, à savoir celle de Lyra. Et celle du destinataire, 1600 Pennsylvania avenue, Washington… |
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