STUCK IN FIRE | ft. Theodore

Quelques fois j'ai l'impression que les gens ont des enfants seulement dans le but d'avoir leurs esclaves personnels. Bon, j'exagère peut être un peu, mais je n'avais jamais l'occasion d'émettre une objection. Va sortir les poubelles Alex. Passe l'aspirateur Alex. On déménage et on va vivre dans une banlieue Alex. Cette soirée là ma mère m'avait demandé d'aller au gros magasin en ville. Elle avait absolument besoin de détergent et elle ne pouvait évidemment pas prendre la voiture et y aller elle-même. J'avais du prendre l'autobus et j'étais à dix minutes près de me faire fermer les portes automatique au nez.

Alex
-Il est où ce foutu détergent ?

Avais-je parlé à voix haute ? Je le croyais, j'étais tellement en colère que je n'avais pas fais attention. Je venais juste d'arriver dans cette ville et je n'étais pas encore tout à fait familier avec les magasins du coin, bien qu'il s'agisse de grandes compagnies. Je marchais dans les allées en cherchant les produits ménagers, alors qu'une femme annonça que le magasin fermait dans seulement cinq minutes. Ma frustration occupant tout mon esprit, je n'entendis ni cet avertissement, ni le suivant qui fut le dernier. Bon nombre des lumières furent éteintes lorsqu'il fut 21h, ne laissant qu'un faible éclairage guider les employés. Je n'avais toujours pas trouvé le détergent et je me disais qu'ils accepteraient de me faire passer à la caisse même si le magasin était fermé. Puis je le vis enfin, ce damné détergent que ma mère désirait. Je pris le format moyen et je marchai vers les caisses qui étaient désormais désertes. J'entendis des employés rigoler tout au fond du magasin. Regardant partout autour de moi, je vis qu'ils étaient ma dernière chance de payer. Il n'était pas question que j'abandonne la bouteille et que j'ai fait tout cela pour rien. J'émis un long soupir de découragement et je me mis à marcher vers l'endroit où j'entendais les voix. À mon grand mécontentement, les employés avaient arrêté de parler et je ne pus les localisé. Je tournai alors en rond dans le magasin pendant une dizaine de minutes, à la recherche de quelqu'un. C'est alors que je vis avec horreur les derniers employés entrain de verrouiller les portes de l'extérieur. Je couru rapidement en criant, mais ils ne me virent pas.

Les dernières lumières s'étaient éteintes une dizaine de minutes plus tard. Je paniquais à l'idée d'être prisonnier de cette grande bâtisse pendant toute une nuit. Je vérifiai alors mon cellulaire pour me rendre compte que je n'avais plus de réseau. Tout semblait être contre moi. Je lançai la bouteille de détergent au loin et je m'assied sur un divan de la section ameublement. Après deux heures à jouer à des jeux sur mon téléphone, la batterie rendis l'âme. J'avais faim alors je partis en quête de quelque chose à manger avec l'intention de tout rembourser le lendemain. Puis me vint un éclair de génie ; le magasin avait surement des téléphones. Pas de chance, l'entrepôt et la salle des employés étaient verrouillés et les téléphones aux caisses ne pouvaient communiquer qu'à l'intérieur du magasin. C'est donc avec un pot de crème glacée et un sac de biscuits aux brisures de chocolat à mes côtés que je m'endormis sur un divan.

Je me réveillai en sursaut un peu plus tard. Un brouillard léger couvrait le plancher du magasin et tout semblait plus sombre que plus tôt. J'y étais encore. J'étais de nouveau dans ce monde bizarre qui n'avait rien d'accueillant. J'entendis des cris étranges au loin et qui me donnèrent froid dans le dos. Je me levai et me tournai vers le divan où je vis mon véritable corps entrain de dormir. Je regardai ensuite mon corps astral dans un miroir du magasin et je fus surpris de n'y voir aucune différence avec mon vrai. Pour me réveiller, il ne suffisait que de foncer dans mon corps inerte sur le divan. J'allais le faire, mais j'entendis un craquement non loin de moi ...